Festival sur le Sanké (Ville de San - Région de Ségou - MALI)
  Historiques de la ville de San
 

Historiques de la ville de San

Le Sanois de nature est trop fier et ne se laisse marcher dessus surtout  s'il est dans ses droits, c'est pourquoi, il est appelé Markadjalan (sarakolé sec).  Dans son jargon, il dit " Anwé tè tà ma dougou, ma né nibana anhou dougou, djèkè bè Sanké, malô bè dèra" qu'on explique de la manière suivante :  "Nous n'allons pas dans autre une ville mais c'est des gens qui viennent chez nous parce que nous avons du poisson à la Mare de Sanké et le riz à la plaine. Nous sommes autosuffisants, d'où le développement de notre chère ville et une bonne entente".

La ville de San est située à 437 km au nord ouest de Bamako (Capitale du Mali).
San est une ville du Mali dans la région de Ségou . Elle est un carrefour de développement entre le Mali et la Côte d'Ivoire plus le Burkina Faso. En novembre 1955, San devient une commune de moyen exercice et le 02 mars 1966, Elle devient une commune de plein exercice.

La région de San correspond à une grande plaine alluviale dans la vallée du Bani, dans la zone soudanienne malienne. Dans cette région où les altitudes oscillent entre 275 et 300 m, se situe la ville de 4,9 de longitude Ouest et 13,3 de latitude Nord.

La rivière Bani qui traverse la partie Nord du cercle de San, joue un rôle déterminant dans ce milieu naturel, dans la mesure où sa crue assure l'alimentation de la nappe phréatique et de la Mare de Sanké qui a, depuis longtemps, été une zone favorisée de riziculture très développée et de pêche. Les bords de la plaine d'inondation consistent des alluvions sableuses aptes pour les cultures de mil, d'arachide, de fonio et de l'élevage. Cette position stratégique de carrefour de routes entre les zones d'inondation du Bani et Niger et la plaine exondée a valu à San sa position de marché important.

A 437 Km au Nord-est de Bamako (Capitale du Mali) sur une route bitumée, San est une halte rafraîchissante et un lieu de transit obligé pour accéder aux principaux sites touristiques du pays. Cependant, la ville possède un charme indéniable qui vaut la peine qu'on s'y arrête un moment.

A ne pas manquer dans le cercle de San :
- Le Puits Sacré de Karentela
- Les Bois Sacrés de Santoro
- La Mare de Sanké 
- La plaine rizicole et la station de pompage
- L'affluent du fleuve Niger (le Bani) à Bélénitièni
- Le Seuil de Talo
- Le village Teriyabougou (oeuvre du Père Vesperen, fondateur du projet de forage Mali Aqua Viva)

Le peuplement initial de San :

Les différentes ethnies qui composent San sont de 4 (quatre) groupes :
- Les Marka, entendons par là, les descendants des   premières familles ayant fondé la ville par extension, tous les autochtones. Ils répresentent environ 40% de la population de la ville actuelle;
- Les populations d'origine rurale, venant des environs de San des Bambara, des Bobo-oulé, des Minianka, soit 28% de la population;
- Les populations d'origine du delta: Peulh, Bozo et Somono, soit 18% de la population;
- Enfin, les autres populations d'origine lointaine mais minoritaires: Mossi, Dafing, Malinké, Samogo, Sonrhai, Dogon etc., environ 14% de la population.

Les structures sociales anciennes:

Le village initital comprenait 4 quartiers :  Thérala, Koitala, Santarala et Traoréla. Les quartiers communiquaient entre eux au niveau de la Place Centrale ( où est édifiée l'actuelle Grande Mosquée) par l'intermédiaire de vestibules, dont un par quartier. Le village était entouré par une grande muraille, "le Tata".

Deux associations traditionnlles "Ton",  regroupaient les habitants des quartiers Est (les Théra et les Koita) dans Dofera et ceux des quartiers Ouest (les Traoré et les Santara) dans Banabako, d'où le nom de notre association "Alliance Dofera ni Banabako de San" pour la revalorisation des valeurs culturelles de la commune et du cercle de San, tout en la développant en vue d'une bonne entente et de solidarité entre les populations.

Les quartiers gardiens des traditions à San constituent ce qu'on appelle la ville traditionnelle. Celle-ci correspond en fait à l'ensemble de la ville Nord. C'est là que se regroupaient le plus d'éléments, expression de l'organisation et des habitudes des vies anciennes, des sociétés traditionnelles. C'est l'espace central de la cité pré-coloniale devenu aujourd'hui la place où se dresse la Grande Mosquée. Le maintien d'un certain rôle des traditions dans cette partie est matérialisé par la construction de vestibules aux abords de la place, celui des Koita au Sud en marge du quartier Missira et celui des Traoré à l'Ouest en marge du quartier Karentela.

La culture traditionnelle est surtout vivace dans ces quartiers conservateurs :
- Ils comportent les éléments  rappelant les coutumes pré islamiques de la ville tels les lieux et édifices sacrés : Bois Sacré de Santoro, Puits Sacré de Karentela, Mare de Sanké et le quartier Dabanina où Dâ a passé la nuit et n'a pas vu la ville pour pouvoir récupérer les impôts.
- Ils sont en plus le lieu de concentration de la vie islamique, Grande Mosquée, multitudes d'écoles coraniques, de marabouts, cimetière musulman au Nord.

La fête traditionnelle du '' Sanké mô ''  ou la pêche de la mare de Sanké:

Elle est vieille de plus de 600 ans

Les manifestations de la fête regroupent plusieurs milliers de personnes venues de partout au monde (Afrique, Europe, Etats Unis etc.). Elles débutent à la deuxième semaine du mois de juin de chaque année, c'est à dire, le mercredi matin et se poursuivent jusqu'au début de la pêche proprement dite le jeudi dans l'après midi. La pêche de la Mare Sacrée a lieu même si la mare est à sec selon Allaye Daou, chef Coutumier de la Mare, auquel ce rôle spécial est confié depuis 1946 par la famille Traoré. La pêche a lieu pendant que les manifestations se déroulent sur la berge, hommes, femmes, jeunes et vieux, tout le monde s'y rend. La fête est le patrimoine des fondateurs de la ville et est surtout l'occasion de faire des bénédictions à tout le monde.

Réputation de la ville pour ses valeurs culturelles:

San est réputée pour sa production croissante de "Bogolan'' (tissu traditionnel à l'indigo), ses "Gologun" (masques traditionnels) et son "Baradian" (danse traditionnelle de tamtams).

Quartiers

Pendant l'administration coloniale, l'opposition entre la ville Marka et la ville administrative était nette à San. Mais depuis l'indépendance, on assiste à l'homogénéisation de l'espace urbain sanois.

En 1980, San comptait 11 quarteirs: Karantela, Santoro, Missira, Dabanina, Bagadadji, Farakolo, Kayantona, Dallan, Lafiabougou, Hamdallaye et cité administrative (Chantier).

Conclusion : 

Les relations entre les structures traditionnelles de San et la vie sociale doivent être renfocés davantage pour un bon soubassement de nos valeurs culturelles si riches et qui tendent à disparaître.

Faisons de notre cercle un pôle d'attraction tout en le développant dans toutes ses formes, d'où la création de notre association "Allaince Dofera ni Banabako de San"

Fait par Mamadou Lamine TRAORE Vice Président ADBS dit San Lamine Bilè (Rougeaud)

 
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